Compatibilité électromagnétique, Alain Charoy (Dunod)
Directive CEM dans sa dernière version: 2014/30/UE
Une auto-déclaration peut être faite mais est insuffisante si on veut exporter ou si les clients exigent le résultat des tests. Il convient à chacun d’être en mesure d’apporter les preuves de son auto-déclaration. De plus, l’auto-déclaration engage la responsabilité de l’auto-déclarant.
Les normes à respecter dépendent de la nature du produit et demandent dans le cas général une étude, à réaliser par ex. avec le conseiller technologique ou les ingénieurs R&D du CRESITT.
Pour résumer, on peut dire qu’il existe qu’il existe 3 types de normes:
> Normes produit : elles définissent les essais à appliquer ainsi que les limites à tenir et/ou les niveaux à respecter pour le type de produit concerné (ex. : EN 55024 immunité des appareils de traitement de l’information).
> Normes génériques : elles définissent les essais à appliquer ainsi que les limites à tenir ou les niveaux à respecter pour tous les produits dans un milieu donné lorsqu’il n’existe pas de norme produit ou famille de produit (ex. : EN 61000-6-1 émission des appareils industriels lourds).
> Normes fondamentales (ou méthodes d’essais) : elles expliquent comment réaliser tel ou tel essai (ex. : EN 61000-4-2 essais aux décharges électrostatiques).
Les règles de l’art de la CEM peuvent être complexes mais quelques principes de «bonne conduite» peuvent être appliqués.
La liste non exhaustive des précautions à prendre est la suivante :
> Attention à la présence des plans de masse et d’équipotentialité et à leur liaison
> Attention au routage (niveau carte) et à la position relative des pistes
> Attention au câblage (niveau système) : éviter les boucles, les longueurs de câble inutiles
> Regarder la position relative des câbles d’alimentation et de données
> Évaluer la nécessité ou non de filtrer les entrées, de découpler les pistes, etc….
> Envisager la possibilité de blinder les systèmes
Le recours à des systèmes tels que les ferrites ne doit pas être envisagé lors de la phase de conception et doit seulement rester un palliatif afin de «régler les problèmes» en fin de cycle.
Les mesures de préqualification peuvent être réalisées dans tout laboratoire possédant l’équipement et les compétences nécessaires et notamment au CRESITT.